Invité du Grand Journal sur Canal+, Grichka Bogdanov déclare à propos du rapport du CNRS (c’est environ à 6min40 dans la Partie 2) :
[Le rapport] dit : « Grichka Bogdanov a écrit une énormité page 17 de la thèse ». Or quand vous vous reportez à la page 17 de la thèse, du chapitre 1, normalement, vous vous retrouvez dans le chapitre 3, c’est-à-dire dans quelque chose qui n’a rien à voir. Donc à mon avis le rapport a été fait de façon tellement lointaine, de façon tellement peu sérieuse, qu’effectivement on n’y retrouvera pas l’image de ma thèse.
Le lecteur peut vérifier que la page 17 de la thèse de Grichka Bogdanov, qui est en ligne, se trouve bien dans le chapitre 1 de celle-ci, contrairement à ce qu’a dit Grichka Bogdanov sur Canal+. Cette page, la 17e du document .pdf de la thèse, est numérotée 3 par l’auteur de la thèse (qui utilise une numérotation indépendante pour la partie introductive de son manuscrit). Sur cette page on trouve bien, comme il est écrit dans le rapport du CNRS, l’énormité suivante :
Note : SO(2, 2) n’a pas de représentation matricielle, ce qui supprime la notion usuelle d’état quantique.
Peu importe la numérotation des pages finalement (page 17 du fichier .pdf de la thèse, page 3 d’après la numérotation de l’auteur), Grichka Bogdanov affirme bien dans sa thèse que le groupe SO(2,2) n’admet pas de représentation matricielle. Et c’est énorme!!!
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Ajout du 21 octobre : sur une autre vidéo on peut voir l’ami Grichka réitérer son mensonge (vers 2min sur la vidéo) :
Il me fait dire quelque chose que je n’ai jamais écrit dans la thèse
Son frère dit aussi quelque chose de remarquable (vers 1min30) :
Le rapport est invalide car nous ne sommes pas partie prenante du CNRS, et il n’y a aucune raison pour que cette institution […] vise deux chercheurs totalement extérieurs au CNRS.
Sauf que ce rapport ne vise pas tant Igor et Grichka Bogdanov que leurs thèses et les experts qui les ont encadrées et cautionnées. Par ailleurs, il est bon de rappeler que ces thèse ont été préparées au sein d’un laboratoire dont le CNRS était l’une des tutelles, sous le patronage d’un Directeur de Recherche (DR) du CNRS. Il est donc tout à fait légitime que cette institution se penche sur d’éventuels dysfonctionnements dans le processus d’attribution du diplôme de docteur au sein de ce laboratoire et sous la direction de ce DR.